En réalité, en photographie, on parle de développement pour tout ce qui concerne le premier traitement de l’image; à savoir les ajustements de base : l’exposition, la balance des blancs, les couleurs, le contraste… Vous savez, comme en argentique quand on développe une pellicule. Et bien en numérique, dans la jargon, on a gardé le même terme. La retouche sur Lightroom désigne toutes ces étapes où l’on va modifier l’image, enlever des gens, corriger des yeux rouges… Si vous êtes équipé d’un bridge, d’un reflex ou d’un hybride, vous avez plusieurs types de formats de photographies possibles. Le format .jpeg n’est pas le seul format possible et d’ailleurs si vous en avez la possibilité, privilégiez les formats bruts comme le .RAW ou le .NEF selon la marque de votre appareil photo. Ces formats, très lourds, sont dit « non compressés » c’est-à-dire que votre fichier contient énormément d’informations. De ce fait, les possibilités de retouches sont décuplées.
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Quelques conseils avant de commencer :
- Prenez vos photographies dans la meilleure définition possible, voire en .RAW ou .NEF si votre appareil photo vous le permet
- Ne travaillez jamais directement sur vos photos d’origines, un mauvais clic et vous ne pourrez plus revenir en arrière, travaillez sur des copies
- Pratiquez ! Cela peut prendre du temps de saisir les subtilités des logiciels
Pour développer et retoucher vos photographies, il y a une série d’étapes à réaliser dans un ordre précis pour éviter de vous perdre dans les réglages. Ces étapes sont les mêmes, que vous soyez en train de retoucher une photo sur votre téléphone ou sur votre ordinateur en train de travailler une photographie prise avec votre appareil photo. Personnellement, je travaille sur Lightroom depuis environ 8 ans donc c’est le logiciel que je vais prendre en exemple. Sachez qu’il existe une version mobile de Lightroom gratuite et une version gratuite de Photoshop pour mobile et ordinateur Photoshop Express Editor. Mais globalement vous retrouverez ces réglages sur VSCO, Enlight, Pixlr, Canva ou Snapseed.
Les questions à se poser avant de se lancer dans la retouche
Avant de se lancer dans une retouche longue et fastidieuse, il est important de se questionner. Est-ce-que cette image vaut le coup ? A-t-elle du potentiel ? Lightroom est un logiciel surprenant mais pas magique. Si votre sujet est flou, votre photographie complètement cramée ou bouchée, inutile de perdre votre temps dessus.
- Analysez ce qui ne va pas
- Trouvez ce que vous avez raté pour ne pas le reproduire
Que vous en ayez conscience ou pas, lorsque vous avez pris cette photographie, vous avez voulu dire quelque chose. Lightroom est un outils incroyable qui va nous aider à mettre en évidence ce message. Pour revoir vos bases en photographie, cet article est pour vous !
Importer vos images dans Lightroom
Pour commencer à travailler sur vos photos pour les retoucher il faut d’abord les importer sur Lightroom. Pour cela rendez-vous dans l’onglet Bibliothèque, puis cliquez sur Importer. Une fois que vous avez sélectionné vos photos, cliquez à nouveau sur Importer. Vous pouvez également aller directement dans votre dossier photo et faire clic droit, ouvrir avec Lightroom, puis Importer.
L’onglet développement
Pour commencer à travailler sur vos photos il faut d’abord les importer sur Lightroom. Pour cela rendez-vous dans l’onglet Bibliothèque, puis cliquez sur Importer. Une fois que vous avez sélectionné vos photos, cliquez à nouveau sur Importer. Vous pouvez également aller directement dans votre dossier photo et faire clic droit, ouvrir avec Lightroom, puis Importer.
L’onglet développement
L’onglet développement est constitué de 4 blocs :
- La colonne de gauche où se trouvent l’aperçu, les presets et l’historique
- La pellicule en bas qui contient toutes les photos de la sélection
- Les différents modules de réglages
- L’image
L’interface est complètement personnalisable mais il existe une mise en page par défaut qui est bien pensée. Comme Lightroom est un logiciel complexe je vais me concentrer sur les fonctionnalités basiques du logiciel.
Comprendre l’histogramme
Un histogramme est un graphique représentant la répartition des pixels en fonction de leur luminosité. C’est un outil intéressant, car il permet de voir si notre photo comporte des pixels cramés ou des pixels bouchés.
Et à quoi ça nous sert de savoir si on a des pixels cramés ou bouchés ?
Essayez de modifier l’exposition de votre photo pour observer l’effet directement sur l’histogramme. Cela me permet par exemple de savoir si le ciel de mon image est récupérable ou non. S’il est cramé, une partie de mon histogramme sera blanc. L’idée est donc de s’en servir comme indicateur afin de maîtriser le contraste de mon image.
L’outil recadrage
L’outil de recadrage qui sert à recadrer vos photographies ; cliquez dessus pour pouvoir recadrer votre photo comme vous le désirer. Alors vous avez la possibilité soit de débloquer un petit cadenas situé en haut à droite pour pouvoir être libre de choisir les dimensions en longueur ou en largeur de votre photo. Ou soit de choisir directement le format que vous désirez. Puis cliquez en bas à droite sur « Réinitialiser » si vous souhaitez changer les dimensions de nouveau.
La luminosité, balance des blancs et température
Des fonctions couleurs, tonalité et contraste automatique existent dans de nombreux logiciels, mais attention le résultat n’est pas toujours celui désiré ! Il est préférable d’ajuster ces variables en utilisant les curseurs correspondants.
Les hautes lumières, les ombres, les blancs et les noirs. Ces quatre paramètres vont vous permettre d’ajuster précisément la luminosité de la photo mais en n’agissant que sur certains groupes de pixels. Les hautes lumières sont les pixels les plus clairs, ensuite viennent les blancs, puis les ombres, et enfin les noirs pour les pixels les plus foncés. Ces quatre curseurs s’utilisent souvent ensemble pour un traitement personnalisé des contrastes. Pour ma part j’aime bien diminuer les noirs pour avoir une image bien contrastée, tout en augmentant les ombres pour ne pas trop perdre de détails dans les zones foncées. Tout est affaire de finesse et de goûts.
La couleur dominante de votre image est directement liée à l’éclairage ambiant de la prise de vue. Un éclairage artificiel, par exemple, donnera une dominante rouge-orange et une ambiance chaude. La balance des blancs ou la balance des couleurs permettent d’atténuer une couleur trop présente. L’idée est de redonner aux couleurs de votre photo une certaine neutralité. À l’aide de curseurs, vous pouvez naviguer entre des tons chauds (rouge, orange) ou froids (bleu, vert, violet) et ainsi ajuster ce qu’on appelle la température de votre cliché.
Texture, clarté et correction du voile
La texture est apparue dans Lightroom en mai 2019, c’est donc très récent. Accentuer ou lisser les détails de taille moyenne tels que la peau, l’écorce et les cheveux, cet outil est bien plus subtil que l’outils Netteté de Photoshop.
La clarté. Il s’agit en fait de micro-contraste, c’est-à-dire le contraste mais au niveau des petits détails (grain de peau, herbes, etc.). Je l’utilise beaucoup en noir et blanc, un peu moins en couleur.
La correction du voile, appelé aussi voile atmosphérique ou bruit thermique est un outil important pour le paysage. Ce que l’on voit ce sont les particules en suspension dans l’air qui s’agitent à cause de la chaleur. Si vous êtes déjà allé en montagne vous avez déjà du entendre que tel ou tel mont est visible au printemps par temps clair, mais disparaît en été. C’est à cause de ce fameux voile. La correction du voile vous permettra de corriger ce dernier.
La courbe des tonalités
Cet outil existe dans plusieurs logiciels comme Lightroom, Photoshop ou encore Capture One. En fait, la courbe des tonalités représente simplement la répartition des tonalités de l’image. Les tonalités, ce sont les tons sombres et les tons clairs, ça n’a rien à voir avec les couleurs ; c’est juste : est-ce qu’un pixel est clair ou sombre, ou est-ce qu’il a un ton moyen, est-ce qu’il est noir, est-ce qu’il est blanc ? C’est pourquoi on voit l’histogramme en transparence derrière.
Le panneau TSL/Couleur
Le panneau “TSL/Couleur” est sûrement mon outil favori, celui qui me permet le plus de travailler l’ambiance de mes images. Petite notion théorique juste avant : une couleur dans votre image est composée de trois choses qui sont la teinte, la saturation et la luminance.
La teinte : est-ce plutôt orange, plutôt bleu, plutôt vert.
La saturation : à quel est-ce orange, c’est-à-dire est-ce un orange fade, presque marron, ou est-ce un orange très très vif.
La luminance : à quel point est-ce lumineux, est-ce un orange très sombre ou un orange très lumineux.
L’avantage de cet outil est de pouvoir jouer avec ces trois composantes séparément, les possibilités sont donc quasiment infinies. Vous disposez de 8 couleurs : rouge, orange, jaune, vert, bleu vert, bleu, pourpre et magenta. Il faut cependant savoir que si vous modifiez le jaune, cela impactera sûrement les rouges, les oranges et les verts de votre image. Pourquoi ? Les couleurs de votre image sont rarement composées d’une seule de ces huit couleurs.
Virage partiel
Lorsque l’on retouche ses images sur Lightroom, l’outils virage partiel devient très intéressant. Vous allez pouvoir modifier différemment la teinte qui va « englober les hautes lumières », et la teinte qui va englober les ombres. Ce qui permet, par exemple, d’avoir des ombres plutôt froides, les parties sombres de l’image plutôt froides et les parties lumineuses plutôt chaudes.
Faire disparaître un élément
Les logiciels de retouche photo comme Lightroom vous permettent d’aller plus loin et de faire disparaître des éléments gênants : un panneau, un nuage, une personne, etc. Cet outil existe dans Lightroom même si je ne le trouve pas vraiment performant. En réalité tout dépend de ce que vous cherchez à faire disparaître de votre photographie. Si c’est pour enlever quelques boutons, un oiseau ou une mouche, l’outil « suppression des défauts » vous suffira. Par contre pour retirer un panneau, une branche, ou des choses plus imposantes, il vaut mieux se tourner vers d’autres logiciels et applications comme Photoshop Express, Touch Retouch ou encore Snapseed.
La retouche sur Lightroom : avant /après